Documentation cobaye ou cochon d’inde

Le cochon d’Inde ou cobaye

Cavia porcellus

Description

Originaire d’Amérique, domestiqué depuis 1000 ans et importé en France au 16ème siècle.

Le cobaye est trapu, les yeux dits « en boutons de bottine ». Les oreilles sont rondes et souvent tombantes. Il ne possède pas de queue, les antérieurs ont 4 doigts, les postérieurs 3.

Il possède 20 dents hypsodontes.

Il existe de nombreuses variétés de poils et de couleurs.

Le standard officiel des cobayes de races est tenu par l’ANEC (association nationale des éleveurs de cobayes).

Poids moyen adulte : 0,8 à 0,9kg pour les femelles / 0,5 et 1,2kg pour les mâles

Espérance de vie 5-7 ans

Identification

Les cobayes peuvent être identifiés, c’est obligatoire en exposition. L’identification se fait à l’aide d’une pastille qui se pose sur l’oreille et qui est accompagnée d’une feuille d’identification.

Comportement

Animal diurne, majoritairement crépusculaire et à caractère grégaire, le cobaye vit généralement en petites colonies de 5 à 12 individus centrées sur un mâle reproducteur dominant (Harem).

Le mâle dominant est agressif envers les autres mâles du groupe et effectue des marquages urinaires fréquents.

Selon certaines études sur le comportement, cette hiérarchie basée sur la dominance entre les mâles ne s’effectue que lors d’une densité faible. En cas de forte densité, le régime d’appariement entre mâle et femelle est dit monogame (relations mâle-femelle stables et durables).

Les cobayes ne défendent pas les limites d’un territoire mais marquent leur domaine vital de leur odeur grâce à leurs glandes.

Les cobayes sont des animaux sociaux explorateurs d’où l’importance de la richesse de l’environnement.

C’est un animal néophobe : tout changement alimentaire ou autre est source de stress. Ils ont besoin d’une routine et avec introduction douce de toute nouvelle chose.

Face un bruit fort, mouvement brusque, changement d’environnement, il prend facilement peur et génère un des 3 comportements suivants :

  • Freezing jusqu’à 20 minutes
  • Feindre la mort dans le but de suppression de l’instinct d’attaque du prédateur
  • Panique : l’animal court et bondit de façon aléatoire en émettant de petits cris de peur

Ils ont besoin de creuser : litière très épaisse et tunnels pour compenser l’absence de terrier.

Cohabitation

Un cobaye seul est possible mais il est fortement conseillé de les adopter par deux minimum. Face à un stress ou une situation nouvelle, le cobaye a besoin du soutien d’un congénère. Il communique en permanence avec son entourage grâce à un répertoire vocal très étendu (12 sons).

Hygiène

Le cobaye effectue l’auto-toilettage pour se nettoyer, un brossage régulier, en particulier pour les cobayes à poil long est conseillé afin d’éviter les pelotes de poils dans l’estomac. Les bains sont déconseillés sauf pour raison médicale car les poils mouillés s’arrachent plus facilement et l’animal se lèchera pour se sécher, entraînant un risque accentué d’avalement d’une importante quantité de poils.

Sexage

Distance ano-génitale plus importante chez le mâle

Reproduction

Avant l’œstrus, il y a ouverture de la membrane vaginale (dure 2-3j)

La femelle cobaye en chaleur montre le « réflexe de lordose »[1].

Chez le cobaye, il existe une parade nuptiale pour la copulation, le mâle fait la « Rumba ».

Lors de l’accouplement du mâle et de la femelle cobaye, il y a formation d’un bouchon copulatoire par les sécrétions des glandes annexes du mâle dans le but d’empêcher l’éjaculat d’un autre de parvenir au site de fécondation. Ce bouchon est observable à l’entrée du vagin.

La femelle cobaye doit impérativement s’accoupler avant l’âge de 6-8 mois maximum en raison de l’ossification physiologique de sa symphyse pubienne qui se soude vers l’âge de 8-10 mois s’il n’y a pas d’accouplement auparavant.

Si l’accouplement se fait au-delà de 10 mois et que l’ossification s’est faite, le fœtus ne peut plus passer et la femelle est sujette à de graves dystocies.

Il existe chez cette espèce un œstrus post-partum 12 à 15h après la mise-bas, donc il faut retirer le mâle.

La femelle cobaye gestante refuse le mâle et double de poids.

Un diagnostic de gestation par échographie ou radiographie est possible à partir de J20.

L’écartement de la symphyse pelvienne normale se produit vers la dernière quinzaine voire semaine de gestation. A la dernière semaine de gestation, on peut sentir les fœtus bouger.

La femelle cobaye ne fait pas forcément de nid, mais possibilité d’alopécie des flancs et du dos pendant la gestation. La mise-bas se fait en 10-30 minutes avec un temps de 5 minutes entre les fœtus.

De la naissance au sevrage et donc durant le développement des petits, un environnement stable et non stressant est indispensable au développement physiologique et comportemental normal d’une portée de cobayes.

Stérilisation

Chez le cobaye, la castration du cobaye est de plus en plus pratiquée. Elle est conseillée vers l’âge de 5-6 mois.

La stérilisation de la femelle cobaye (ovariectomie) est souvent conseillée pour prévenir les risques élevés de formation de kystes ovariens chez cette espèce.


[1] remontre le train postérieur et s’immobilise dès qu’on lui touche le dos

La cage

Choisir des cages adaptées aux aptitudes de l’animal :

  • cages planes
  • prendre de grandes cages dans la mesure du possible
  • ne jamais poser une cage plane directement sur le sol (risque de courant d’air)

La litière

D’une épaisseur de 3 à 5 cm, elle est indispensable et joue plusieurs rôles :

  • absorber l’urine
  • réduire les odeurs
  • isoler du froid

Plusieurs matériaux sont possibles : copeaux, chanvre, rafle de mais.

Les copeaux utilisés doivent être exclusivement réservés à l’usage des rongeurs.

Il est facile de trouver en animalerie des litières de bois (chanvre) ou des litières de rafles de maïs. Le foin n’est pas une litière mais de la nourriture.

La litière à éviter : le coton, les litières pour chat, la sciure (favorise les pathologies respiratoires), litière de bois aromatique (irritante).

Éviter les pellets : ils sont très absorbants mais produisent beaucoup de poussière.

À voir en fonction des goûts de l’animal.

Mangeoires et abreuvoirs

Les biberons sont préférables car ils évitent de renverser ou de souiller l’eau. Mais certains animaux n’aiment pas les biberons ou trouvent ça tellement drôle qu’ils sont en permanence en train de téter, finissent mouillés et trempent leur litière.

Il faut alors leur mettre à disposition des gamelles très stables en terre cuite pour éviter les renversements.

Il faut les vérifier régulièrement pour éviter qu’ils se bouchent.

Si la solution d’abreuvoirs est choisie, ceux-ci doivent être légèrement surélevés pour ne pas être en contact avec le sol.

Il existe des abreuvoirs automatiques où l’eau n’a pas besoin d’être changée, ce qui réduit le besoin d’entretien.

Pour rafraîchir en cas de grosse chaleur : tapis rafraîchissant avec serviette éponge.